GR 20 finisher, Participant Ecosse 2020
Breton de naissance, vadrouilleur dans l’âme, je collectionne les défis comme certains les papillons et me montre très confiant dans la réalisation de cette épopée solidaire. Travaillant pour Humanité et Inclusion (Handicap international) au Canada, j’ai trouvé un sens à mon développement professionnel actuel en œuvrant aux côtés des personnes handicapées et des populations vulnérables. Je me bats pour une éducation inclusive, tant pour le plus jeune de mes fils, que pour celles et ceux qui n’ont pas toujours droit de citer. La cause de ce GR20 est donc un peu (beaucoup) la mienne. Mon surnom de Massoni (pour les intimes), ou Srceran (pour les plus intimes encore/ Natasa ma dulcinée) fait référence à un tee-shirt Tête de Maure que j’arborais fièrement en classe prépa, bien que n’ayant jamais mis les pieds en Corse avant ce GR. Ce GR20 a donc permis 20 ans après, de confirmer officiellement ma venue sur l’Île de Beauté sur l’un des plus beaux et plus durs sentiers du monde entouré de belles âmes.
Ce que disent ses camarades de son GR:
Christophe alias Massoni, alias notre guide: celui qui a réussi à réunir des amis disséminés de par le monde et dont certains ne s’étaient pas vus depuis plus de 15 ans. Celui que ses camarades ont voulu suivre. Même sur le chemin de randonnée réputé le plus dur en Europe. Ou dans ses idées les plus farfelues comme de les faire poser nus sur un calendrier! Car c’était pour lui et pour une noble cause. Une cause qui le touche personnellement: l’inclusion. Un vrai défi que Christophe n’avait jamais évoqué ou si peu. Mais il eut l’occasion et l’envie de le faire sur les chemins de Corse. Expliquant les difficultés et les inquiétudes que vivent les parents d’enfants touchés par un handicap. Et donnant tout son sens à cette aventure visant à récolter des fonds intégralement reversés à l’ONG Humanité & Inclusion. Christophe aura souffert sur la route du GR20, arrivé en Corse depuis Montréal fatigué par le voyage et le décalage horaire. Fatigué et sans son sac qui s’était perdu lors d’une correspondance. Fatigué et touché par un ennui de santé l’obligeant à porter des pantalons et des hauts à manches longues en pleine canicule pour se protéger du soleil. Fatigué mais vaillant. Le plus vaillant d’entre tous. Et des images de lui restent gravées. Son courage lors de la terrible descente menant au refuge d’Asco Stagnu par exemple. Une descente interminable et dure. Tellement dure. Il s’arrêta d’ailleurs à plusieurs reprises, le visage livide, l’air presque sonné, silencieux. Mais il repartit à chaque fois, courageux et animé par une force qui devait se prénommer Natasa, Benjamin ou Gaspard. Et des mots de lui restent gravés. Son discours au départ de cette aventure avec un mot pour chacun de ses camarades par exemple. Ou encore lorsqu’au détour d’un chemin il déclara: “la différence entre l’homme que l’on est et celui que l’on rêve d’être est ce que l’on fait”. Tu fais de belles choses Christophe. Et tu fais faire de belles choses à tes camarades qui ressortent grandis quand ils empruntent pour quelques pas ta route. La route de Massoni. La route de l’inclusion. Merci Christophe.
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